mardi 26 mai 2009

A quoi sert ce blog finalement ?

Dimanche soir et alors que j’étais épuisé par mon cours hebdomadaire de quatre heures chez moi, je décide d’honorer ma promesse de filmer la gay pride pour sa dernière soirée, l’élection de Mr Gay dans un bar du river side. Bien m’en a pris, ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi dégoûté, et comme en plus j’avais une caméra, j’ai tout filmé, je vais monter ça et vous le montrer, reste à savoir si j’aurai les couilles de leur envoyer après, ni vu ni connu genre voilà la vidéo que vous m’aviez demandée, je l’espère en tout cas (pour les couilles). Mais comme d’habitude vous le dire ça me tient lieu d’engagement (comme pour la vie d’expat).

A part ça c'est noël, 4 vidéos car la connexion est meilleure dans l'ONG que je squatte en ce moment pour préparer les tournages, mais surtout , un visage sur un nom et la fameuse musique du précédent post.

vendredi 22 mai 2009

Je l’ai sur le bout de la langue

J’ai découvert un truc aujourd’hui, Kanitha m’avait filé des anciennes musiques khmères, et là sur quoi je tombe, une de mes musiques préférées en version cambodgienne, par le grand chanteur incontournable des années 60, le même qui faisait déjà la version khmère de Derniers baisers de C. Jérôme (qui terminait la vidéo C). La musique est question c’est, mince je me rappelle plus du titre, ça figure sur la bande son de 2046, c’était déjà utilisé par Wong Kar Wai dans un précédent film, et si j’ai bien compris ça provient au départ d’un film de Fassbinder, mais le fin du fin c’est que Patrick Sébastien l’a utilisée comme fond d’une de ses chansons populaires, et que l’été 2004 dans un des villages visités avec C ils l’avaient mis, je l’ai filmée la chantant et tapant dans ses mains. Ah ah. T’imagine ma réaction lorsque je l’ai reconnue dans 2046 dans l’immense cinéma Publicis ? La version cambodgienne est formidable je vous la ferai écouter bientôt, enfin je veux pas faire de fausses promesses non plus hein. Serait-ce un signe du ciel pour Kanitha ? Il en pense quoi KTB ?

mercredi 13 mai 2009

Surimpressions

A la recherche de nouvelles musiques à écouter sur i tunes je regarde celles que je n’aurais pas encore téléchargées, et je tombe sur Esther Demo des Beatles que j’avais piqué à Sylvain lors de mon week-end liégeois. I’m so tired ou While my guitar gently weeps m’ont ainsi accompagné depuis ce matin, me maintenant dans une humeur finalement parfaite pour cette journée à la fois studieuse et reposante par rapport à la furie de la semaine dernière.

Le plan com est en train de prendre, je vous tiens bien sûr informés.

L’impression de m’écrouler sous la charge de travail la semaine dernière a sans doute joué, de même que le fait de savoir que le pire est à venir en juin, mais l’angoisse et même la lassitude que j’ai ressenties sont sans doute plus structurelles que ça. C’est qu’à bosser ainsi avec des gens qui font un film pour la première fois, de les aider à écrire leurs séquences et à diriger des acteurs amateurs, en deux mots à participer au film sans toutefois réussir à influer sur sa qualité, s’est invité un doux sentiment de déjà-vu : retour à la case club vidéo du lycée du parc, le long-métrage et une année sacrifiée à tout coordonner, les tournages, le montage, tout. Et si la nostalgie et le plaisir des retrouvailles ne sont pas absents de cette prise de conscience, je dois avouer que c’est surtout un sentiment de régression qui domine. Oh rien de grave, et s’il vous plait pas de messages de réconfort, je sais bien qu’il y a beaucoup de choses qui circulent pendant mon travail ici avec les élèves, et que demain j’en serai extrêmement fier, peut-être même que ça sera la chose dont je serai le plus fier, mais quand même, ce sentiment d’impuissance, cette impression que je n’arriverai pas à leur faire faire un bon film, que finalement je ne sais pas diriger un acteur, que je n’ai même jamais fait ça de ma vie, alors hein comment dans ces conditions leur donner un conseil, et même sur la mise en scène, merde pour qui je me suis pris à aller apprendre le cinéma à des jeunes, il est fou le type, il est fou. Je dis ça aujourd’hui j’ai retrouvé ma lettre de motivation pour AR chez qui j’ai fait mon premier stage professionnel. Un grand moment de rire et de honte mêlés. Comment j’ai pu être si prétentieux, j’avais oublié, et pourtant ça m’arrive encore tous les jours, ah ah, non je vous cite pas des passages ça serait des pièces à conviction, allez on va dire que c’est juste l’ivresse de l’écriture, on laisse la plume s’exprimer et puis. IU tiens, non franchement tu m’as jamais dit mais tu pensais quoi de moi à l’époque, maintenant on peut se le dire non ? Vous vous foutiez de ma gueule non ?

Je commence à jouer un jeu dangereux. Même si la magie a disparu avec Daet, Kongkea, et même avec Kanitha (si c’est pas malheureux, il a fallu qu’elle m’invite à un mariage et que je la voie dans une horrible et traditionnelle robe de mariage verte pomme, et avec cet horrible surmaquillage typiquement cambodgien, et plouf plus rien), ça flirtouille avec 3 filles, voire 4, en même temps, ce qui est très mal vu un peu partout mais surtout ici. Entre Sopheap, qui outre le fait de porter le même prénom que mon père - non fini, pas envie.

Comment faire avec un trop plein d’empathie ? Je m’étais déjà posé la question quand on avait dû choisir de ne tourner qu’un seul des trois petits films écrits par ma classe de jeunes des rues, qu’on avait finit par tirer au sort et que je n’avais su gérer la déception de Va, son visage complètement défait avait eu des conséquences sur mon état personnel, m’avait mis KO pour le reste de la journée, hier c’était encore pire, le même Va ayant échoué au casting nous avoue lors du debrief final que d’une part cet échec l’a meurtri, mais que pire ses camarades de classe, qui pendant le casting étaient super sympas avec lui, lui reprochent maintenant d’avoir choisi ses amis, et que maintenant il n’ose plus les regarder dans les yeux. Du Va transfiguré et tellement investi par sa mission de directeur de casting, dont j’ai réussi à tirer un plan séquence qui le fait passer pour une sorte de Van Damme/Michael Jackson cambodgien, ne restait plus qu’un type éteint et perdu. Sa détresse et mon impuissance, et ma culpabilité aussi, venaient ternir le final joyeux de cette semaine intense (un peu comme la fille qui vient dire à Marin qu’elle a rien compris à la fin de l’année).

Mais haut les cœurs : la plus belle image de cette semaine, parmi le lot de belles images du même type, c’est mes collégiens français tenant les caméras pour filmer les auditions, avec derrière chacun d’eux, sans que je n’aie rien demandé, les élèves des rues plus habitués à cet exercice, et qui sans parler le même langage les aident à cadrer. Un renversement bienvenu, presque miraculeux, tant j’ai pu remarquer par ailleurs que ces mêmes collégiens parlaient à la plupart des cambodgiens comme à des sous-hommes – du reste j’exagère, ça ne concerne qu’un voire deux élèves sur cinq. J’ai pu filmer cette image, mais de manière générale je suis en train de passer à côté du film que je voulais faire sur ces ateliers, par manque d’effectif et de moyens : je ne peux pas me démultiplier et me concentrer sur ce film alors que je suis au four et au moulin avec mon rôle d’animateur. Résultat j’ai l’impression que mes cadres sont terriblement banals, que je n’ai pas le recul nécessaire pour savoir quoi filmer et comment, on verra bien à la fin de tout ça, s’il est possible de monter quelque chose avec ces petits bouts de films épars.

- Do u know on the day we went to Lux 2 ladys who working in NGO they thought that i am ur student :-) ha ha ha. Its so funny.

- They asked me WHY I KNOW U ? and i said meet u at R Art School. :-)

- Does i make them confuse u ? (maybe they think we are sweet heart)

- If u confuse, i would be :-)

- It’s a secret crime story. There’s 5 friends live in a house. Their name are STUPID, CRAZY, BRAIN, NOBODY, SOMEBODY. One day NOBODY killed SOMEBODY, while BRAIN is in the toilet. So CRAZY call the police.
CRAZY : Is it the police station ?
POLICE : Yes, can I help u sir ?
CRAZY : NOBODY killed SOMEBODY.
POLICE : A u CRAZY ?
CRAZY : Yes, I am.
POLICE : Don’t u have brain ?
CRAZY : Oh ! BRAIN is in toilet.
POLICE : A u STUPID ?
CRAZY : Oh ! STUPID is reading this sms. Ha. :-) good night

vendredi 1 mai 2009

je commence mon plan com



jour de chance réussi pour une fois à télécharger 3 vidéos en un peu moins de 4h, il y a donc une série de montages réalisés par différentes classes et , puis ça qui traînait sur mon ordi depuis un moment (il y en a plein d'autres).