mercredi 11 février 2009

Tiorfan sauve-moi


lors de ce mariage où j'ai pu m'incruster in extremis, ce qu'il faut retenir outre la danse traditionnelle cambodgienne dans laquelle je me suis dissout ni vu ni connu après mon 6ème verre de whisky cul sec, c'est donc qu'à un moment j'ai fait le premier pas et je me suis gentiment joint au groupe de jeunes mecs au fond de la salle qui semblaient beaucoup s'amuser en imitant leurs ainés à boire de cette manière si particulière (on ne boit que quand tout le monde a le verre levé, c'est-à-dire que même la picole est à devoir collectif ici). Tous avec des coupes de cheveux chinese fashion, avec de jolies chemises bariolées, ils m'ont accueillis comme on pouvait s'y attendre: avec beaucoup de curiosité et de gentillesse non feinte. mais ce thona n'a pas répondu à mon texto, je le relancerai.

il y a encore pas mal de mariages arrangés ici. d'ailleurs il y a 2 jours je rencontrai YH, l'un des réalisateurs des années 60-70 dans le cadre de mon film sur la période, et la 2ème question qu'il me pose c'est si j'ai une copine.

aujourd'hui j'ai pas pu refuser, le boss de l'université royale m'a dit qu'il y avait 21 élèves intéressés et que comme j'avais dit n'en vouloir qu'un maximum de 10, il fallait que je les rencontre et que je fasse ma sélection. ah ah, sympa le type. donc je lui ai répondu, et malgré le fait que j'ai déjà un peu de mal (j'exagère un peu) à m'en sortir avec 4 classes, que je voulais les 21 élèves et qu'on ouvrirait 2 classes. sachant que leur seul créneau disponible est le samedi... mais je n'ai pas à me plaindre, c'est mon choix hein, donc c'est la dernière fois. par contre vu que c'était déjà payé 0$, il suffit de le multiplier par deux.


vus quelques films aussi, en 2 mots.

revolutionnary road, décevant, désolé iu et fanny, alors que ça avait tout pour me plaire, peut-être trop. pas mauvais, loin de là même, mais cette façon d'absolument tout dire, de créer des personnages (le fils autiste, le couple ami) comme des bornes (le premier comme révélateur de la vérité la plus cruelle, l'autre comme projection de ce que les Wheelers ne veulent surtout pas devenir) est quand même sacrément démonstratif et laborieux (et ceci même si les scènes avec le fils autiste sont jouissives et celles avec le couple ami très belles, notamment la première). il y a un moment où les choses doivent passer autrement que par un dialogue explicatif de la psychologie et de l'état des personnages. je pensais juste à la différence avec rohmer, chez qui on parle aussi sans arrêt pour faire le bilan, et bien la différence je crois c'est que chez rohmer la dialogue ajoute des nouvelles couches de complexité, on analyse des séquences passées, on réinterprète un événement ou on ajoute un nouveau point de vue, alors que dans les noces rebelles le dialogue n'est là que pour mettre à jour l'unique vérité, en cela il n'apporte rien d'autre que le fait de prendre le spectateur par la main et de lui souffler de quoi il s'agit au creux de l'oreille - à moins qu'il ne lui hurle dessus, oui dans le film on hurle un peu trop, non ça ça ne m'avait pas trop gêné, en fait on pleure trop: voir cette très belle scène à la fin où après la pire engueulade (très belle scène de forêt aussi où pour l'une des premières fois le scénario est laissé de côté pour exprimer les choses uniquement par la mise en scène) kate winslet prépare comme si de rien n'était le petit déjeuner. Là on commence à toucher au but, à une sorte d'ambiguïté assez terrible pour le pauvre Di Caprio qui ne sait pas du tout comment il doit le prendre. Et paf, Mendès ne peut pas s'en empêcher, il fait pleurer Kate Winslet devant son évier à la scène suivante.

péché mortel de John Stahl, très beau, avec une fin terrible, une scène de déclaration d'amour assez inédite.

quantum of solace, pas mal, enfin disons qu'il y a des trouées sublimes, comme si un autre film restait constamment bâillonné et que par endroits il parvenait à s'exprimer (et notamment par les yeux défoncés de Bond, si bien qu'au milieu du film il décide de ne porter que des lunettes de soleil). Et puis j'aime foncièrement le caractère je-m'en-foutiste du film, qui enquille les scènes au delà de tout réalisme.

non évidemment le mieux du mieux, le nec plus ultra, c'est bien la saison 1 de Gossip Girl, gigantesque. J'espère y revenir très bientôt.

(un élève me fait remarquer aujourd'hui, alors que je tente d'expliquer comment Spielberg donne à la sublime scène de tango au début de Catch me if you can une esthétique de rêve typique de son travail avec Kaminsky, afin de nous faire comprendre imperceptiblement et le drame à venir, et tout le potentiel traumatique de cette scène qui hantera (poursuivra) Di Caprio tout au long du film, cet élève donc me fait remarquer que dans la scène suivante Di Caprio dort et se fait réveiller par son père)

je ne vois pas beaucoup les enfants en ce moment, à part Lei Choun qui habite ici. ça me manque (déjà) un peu.

je n'ai pas encore montré expired à ses acteurs, pour la simple raison que je me suis rendu sur le lieu de tournage où ils travaillaient à l'époque (le bar d'un hôtel) et la plupart avait changé de jobs. je dois donc aller les chercher un par un.

bon ben rien de bien passionnant j'ai l'impression, alors je reviens quand j'aurai quelque chose de génial à raconter.

(sinon bien sûr que j'ai refusé la coloc avec les français, je cherche un appart seul, le vrai avantage c'était quand même la grande surface pour organiser des fêtes, on verra bien ce que je trouve)

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