vendredi 20 mars 2009

C'est dommage

je voulais faire le récit d'hier qui était peut-être la meilleure soirée depuis mon arrivée, enfin plutôt celle qui m'a rendu le plus heureux, mais je n'ai plus le temps, tout juste puis-je copier/coller le début de ce que j'ai écrit hier en rentrant mais ça ne fait qu'accentuer le teasing:

"C’est que l’excitation commence à laisser la place à l’anxiété. La faute à deux points de divergence culturelle : d’abord le fait que tout le monde vient quand on l’invite, comme si ça se faisait pas de refuser, si bien que contrairement aux fêtes parisiennes où je dirais que le taux de transformation tourne autour d’un tiers là je fais presque du 100%, ensuite le fait qu’un invité est censé arriver les mains vides, c’est-à-dire que c’est l’hôte qui reçoit au sens plein du terme et doit donc faire preuve de générosité pour prouver sa richesse sans doute et que sais-je encore. Et me voilà donc à réfléchir au moyen de nourrir les 60 personnes au moins que je vois d’avance se pointer samedi. Et le niveau de vie a beau être bas ici l’alcool est surtaxé et idem pour les chips et autres cochonneries… Bon la satisfaction est que j’ai obtenu le feu vert pour inviter les élèves les plus difficiles, et qu’ainsi toutes les écoles seront représentées. Mais tout ce monde dans mon petit appart, moi qui n’ai jamais vu à quoi ressemblait une teuf cambodgienne, qui ai entendu plein d’histoires de vols et autres lors de soirées organisées par des expats, et qui dois en plus gérer le fait qu’il y aura de l’alcool et qu’il faut donc que je surveille le comportement des élèves dits difficiles, ça commence à m’angoisser. Ca et le fait de devoir digérer l’échec au Défi Jeunes, qui se sont apparemment justifiés de manière scandaleuse, plus mes élèves français du collège que je n’arrive pas du tout à gérer (à ce titre la comparaison avec des cambodgiens du même âge est tellement), plus mes problèmes de peau qui comme d’habitude surviennent au plus mauvais moment (mais c’est l’histoire de la tartine qui tombe du mauvais côté), je dois dire qu’en rentrant chez moi ce soir et avant d’avaler en moins de dix minutes un sandwich maison au fromage puis un autre avec les saucisses de bœuf que m’a filées Viesna la veille et de me rendre compte que je n’avais plus d’eau minérale, j’avais les jambes coupées et une seule envie : dormir.
Oui sauf que j’avais promis à Daet et Konkir de passer la veille et que je ne l’avais pas fait, que je voulais comprendre l’histoire du raccrochage violent et que c’était le dernier soir où je pouvais essayer de trouver Thirak avant la fête de samedi (vendredi nous tournons avec les lycéens français). Je me suis donc rendu dans le bar où on m’a dit qu’il avait travaillé, tout en sachant que ce n’était plus le cas, et dans lequel on finit par me dire qu’il est maintenant chauffeur de moto, ce que j’ai du mal à croire vu le standing du bar où je me trouve et la condition pour le moins précaire des innombrables chauffeurs de moto à Phnom Penh. Néanmoins on me file son numéro de téléphone que je m’empresse de composer une fois arrivé au bar de Daet et Konkir. Après quelques hésitations (je parle en khmer) il me reconnaît et m’annonce qu’il arrive aussitôt."


et une vidéo ici (celui qui la regarde en accéléré est un salaud).

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