mardi 24 mars 2009

en 3 temps - 3

Pire nuit depuis mon arrivée : je débarque chez moi à 20h30 conduit par Sothea - dont je crois comprendre avec les nombreux sous-entendus dont je fais l’objet qu’il craque un peu sur moi, mais il est moins entreprenant que Soratha qui n’en rate pas une pour me demander s’il peut avoir des cours particuliers pour rattraper les séances où il était absent ou s’il pourra venir dormir chez moi s’il vient un jour à Paris – juste après avoir diné avec 6 étudiants sur la gentille initiative de Kim Oan, et là surprise : pas d’électricité. L’horreur. Pas de lampe torche, mon téléphone, seule source de lumière, a bientôt plus de batterie, je sais qu’il y a quelques milliers de fourmis rouges qui se sont invitées chez moi depuis que j’ai eu la bonne idée de laisser un sac poubelle avec de la bouffe dedans à l’intérieur et il est trop tard pour appeler ma famille cambodgienne. Pour avoir une idée du sentiment d’impuissance à ce moment là je sais pas il faudrait s’imaginer être à la campagne sans amis et sans téléphone et là blackout total à 1h du mat. Tout ce qui est au congel a fondu, signe que ça fait un moment que ça dure et que je vais devoir jeter tout ce que j’ai au frigo. J’appelle mon proprio qui ne parle pas anglais mais heureusement sa fille oui qui me dit que son père débarque dans 15 minutes. Plus de clim et de ventilo donc, je sue comme un porc en caleçon assis dans mon living room à écrire sur mon mac quand il arrive avec son fils, pour finir par me dire qu’il reviendra demain matin voir ce qui ne va pas mais qu’en attendant je peux dormir dans l’appart d’en dessous qui lui appartient aussi. Là où je suis donc au moment où j’écris, seul dans la chambre où j’ai installé le lit pliant, à me demander ce qui est le pire : la poussière sur le sol, l’eau du robinet qui sent la javel, le fait d’avoir oublié d’acheter de l’eau minérale et que je commence à être en complète déshydratation ou le fait que je risque bien d’être une fois de plus le festin préféré de mes amis les moustiques.

2 commentaires:

  1. tu as tout mon soutien, je ne sais pas si c'est cet habile rapprochement avec le blackout en campagne qui me rend la situation plus proche, mais je compatis vraiment, tiens bon!

    et aussi (je le mets là parce que... je ne sais pas, pourquoi pas) : passé sur ton wall, il y a quelques jours, avec tous les commentaires de tes élèves, s'excusant d'avoir raté un cours ou d'être arrivé en retard, promettant que ça ne se reproduirait pas... d'un autre usage de facebook, j'aime beaucoup!

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  2. oui j'aime beaucoup aussi, tu t'en doutes...

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