lundi 20 avril 2009

Ca s’appelait « Ah oui je vous ai pas dit mais… »

Retrouvé ces notes que j’avais écrites pour le blog il y a un moment, pas finies puis oubliées dans un coin de mon ordi. J’ai remarqué en les relisant que j’y faisais référence dans un des derniers posts, donc difficile pour vous de comprendre…

« … j’ai sympathisé avec le garçon qui habite dans la rue en face de chez moi et dont la famille tient une sorte de petite épicerie. Il s’appelle Choy (et maladroitement je l’ai appelé Chloy à ma teuf ce qui veut dire « malpoli »), a bientôt 20 ans et va à l’université de temps à autre. On discute un peu tous les jours maintenant dès que je descends dans la rue, ce qui m’a permis ce soir – et précisément le jour où je me sens le moins bien – de goûter à l’activité préférée de pas mal de cambodgiens : la glande. En rentrant du resto qui fait le coin de la rue d’après et où j’ai mangé une soupe au bœuf pour un poil plus d’un dollar je reste un moment devant chez lui, à discuter aussi avec le chauffeur de moto qui habite dans le coin et qui m’a conduit plus d’une fois. Et la grand-mère (qui a des dents pleines de sang, et qui crache des flots de sang régulièrement, c’est vraiment spécial à voir) finit par me proposer une chaise, et je reste assis là une demi heure à ne rien faire (Choy s’est absenté faire laver des habits) (enfin j’essaie surtout d’oublier que j’ai mal aux oreilles). Et c’est un peu ce que font tous les gens ici le soir (enfin les pauvres, les riches comme j’en ai fait l’expérience le premier mois restent chez eux), glander dans la rue près de leur habitation (qui la plupart du temps sont ouvertes sur la rue). Et ils ne se disent pas grand-chose, semblent attendre quelque chose mais rien n’arrive. Ou alors ils matent la télé, souvent des karaokés au montage impossible ou des sitcoms chinois doublés en khmer. Cette capacité à n’absolument rien faire pendant si longtemps, sans que jamais on puisse soupçonner que s’invite une quelconque réflexion sur quoi que ce soit, n’a pas fini de me fasciner (même si d’un autre côté ça m’inquiète).

… mardi soir dans la salle de montage des élèves de l’université, il restait à 19h encore une vingtaine d’étudiants, mais comme à cette heure-ci il n’y a plus de prof, l’ambiance est plus cool et ils se permettent de mettre de la musique, la plupart du temps de la pop locale. Et là j’assiste à une si belle scène que j’aurais du mal à imaginer en France - encore cette histoire de premier degré : à un moment passe une chanson un peu mélo, et une élève se met à la fredonner (Kim Oan je crois), puis d’autres font de même et ils sont à la fin 6 ou 7 à chanter doucement la même musique en même temps dans la salle sans même se regarder, sans même donner de l’importance à cette scène que pour ma part j’ai trouvé formidable.»


J’écoute la musique de B. Button c’est vrai qu’elle est cool, je n’y avais pas fait attention en regardant le film. Je le reverrais bien ce soir mais le lecteur dvd de mon mac ne marche plus, ce qui est un peu le cauchemar je dois avouer.

5 commentaires:

  1. Ce n'est pas du sang c'est un truc rouge qu'elle mache et rend la bouche toute rouge, et donne cette impression. Ca m'avait surpris aussi au vietnam. Demande à ton pote il te dira exactement ce que c'est. D'ailleurs ca m'interesse.
    Bisou bibi.

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  2. oui en fait depuis stéphanie la soeur de tomat1 me l'a dit. bisou bibi.

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  3. les degrés ça n'existe pas

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  4. Oui, il s'agit probablement de feuilles de bétel.

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