mercredi 22 avril 2009

Inachevé

16 avril 21h23. Les trois jours du nouvel an cambodgien arrivent à leur fin alors que je m’apprête à commencer mes vacances : nous partons 3 jours à Battambang - la ville où j’ai tourné C – avec Seila, Sonina et Heng. D’ailleurs il s’en est fallu de peu pour que nous ne partions qu’en duo, Heng s’étant défilée au dernier moment et les parents de Sonina refusant alors qu’elle parte sans la présence d’au moins une autre fille. Mais quelques textos persuasifs ont eu leur effet et je suis donc là à laver mes caleçons à la main puis à les passer au sèche cheveu puis au ventilo en priant pour qu’ils soient secs demain, la faute à ma grand-mère de substitution qui a fui sa maison et chez laquelle je n’ai donc pas pu prendre mon linge propre et au centre commercial qui vend des caleçons horribles pour 7 dollars pièce.

Tout le monde m’avait demandé la semaine d’avant ce que je faisais pour le nouvel an, ce qui en termes de pression est équivalent à la question similaire en France pour le même événement, sauf qu’il ne s’agit pas de sortir du chapeau une soirée excitante mais de dire qu’on part de Phnom Penh pour rejoindre de la famille en province. Disons que c’est la lose de rester dans la capitale désertée durant ces trois jours comme Paris en août (sans les touristes). Et c’est finalement ce que j’ai fait, n’ayant pas de famille à visiter et voulant profiter du calme et de l’absence d’amis pour avancer sur le scénario de mon film et sur une refondation de ma stratégie de fundrising pour les mois à venir. Evidemment de travail il a peu été question finalement, mais comme souvent dans ces cas de défaite de la volonté je n’ai aucun regret car l’objet surprise de substitution en valait la peine. D’abord mon cousin de Battambang, dont j’avais promis de raconter la situation familiale extraordinaire et qui mériterait un film à elle seule (mais malheureusement il part peut-être pour les Etats-Unis dans quelques semaines, et pour toujours), puis surtout la découverte de ma rue, dans laquelle je n’ai pas l’habitude de passer beaucoup de temps, à part pour discuter avec Choy mon voisin ou pour rentrer ou sortir de chez moi, et qui est d’ordinaire toujours noire de monde, entre les innombrables vagues d’étudiants qui se succèdent chaque heure dans l’école d’anglais mitoyenne de mon immeuble, les chauffeurs de moto et les commerces de rue et leurs clients. Là pendant trois jours il n’y avait que les habitants de la rue, qui

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